Les origines de l'arancino : un voyage dans le temps
Les racines de l'arancino remontent à l'époque de la domination arabe en Sicile, entre le IXe et le XIe siècle. Les Arabes ont introduit sur l'île l'usage du riz, un aliment alors très prisé, souvent assaisonné avec des épices comme le safran et accompagné de viande et de légumes. Cette habitude culinaire s'accordait parfaitement avec la tradition arabe de façonner la nourriture en formes compactes, idéales pour être transportées et consommées facilement.
Au fil des siècles, cette tradition a évolué grâce à l'influence de la culture sicilienne, qui a enrichi la recette avec des ingrédients locaux comme la sauce ragù, les petits pois et le caciocavallo. C'est ainsi qu'est né ce que nous appelons aujourd'hui "arancino", nommé ainsi pour sa forme et sa couleur qui rappellent une orange.
Arancino ou arancina ? Le grand débat
L'un des sujets les plus discutés en Sicile est la différence entre le terme « arancino » et « arancina ». À Catane et dans le reste de la Sicile orientale, on utilise le terme arancino, l'associant à une forme plus allongée, semblable à un cône. À Palerme, en revanche, et dans une grande partie de la Sicile occidentale, on préfère arancina, avec une forme plus arrondie. Les deux termes sont corrects et reflètent les différentes traditions culinaires de l'île.
Les arancini aujourd'hui : un symbole universel de Sicile
Aujourd'hui, l'arancino sicilien est connu et apprécié dans le monde entier, grâce à sa polyvalence et à sa bonté unique. En plus de la version classique avec ragù, petits pois et fromage, il existe des variantes modernes qui incluent la pistache, les fruits de mer, le beurre ou même des versions sucrées. Chaque bouchée raconte une histoire millénaire faite de rencontres culturelles, de saveurs authentiques et d'amour pour la cuisine.